Dossier de français:

Une correspondance avec un personnage imaginaire


Introduction

Une correspondance avec un personnage imaginaire

Séance de lecture

Vos commentaires

 

 

Introduction

Dans ce dossier de français, nous allons aborder deux thèmes capitaux de cette matière qu’est le français.

Tout d’abord la production d’écrit : création d’une correspondance avec un ami imaginaire, dans une classe de moyenne et grande section de maternelle. Les enfants ne sachant évidemment pas écrire, cette séance posera des difficultés : la dictée à l’adulte par exemple est source de contradiction (les enfants participent-ils tous autant les uns que les autres ?). Cette séquence fut réalisée par mes soins lors du deuxième stage de responsabilité.
La deuxième est une séance observée dans une classe de CE1 : un travail de lecture somme toute classique qui posa quelques problèmes surtout d’organisation, malgré son apparente simplicité.

 

 

Une correspondance avec un personnage imaginaire


Cette séance correspond, dans les instructions officielles, à : « être capable de, dans une dictée à l’adulte, restaurer la structure syntaxique d’une phrase non grammaticale » et « d’être capable de dicter un texte à un adulte en contrôlant la vitesse du débit et en demandant des rappels pour modifier ses énoncés.


Classe : moyenne/grande section de maternelle, à Chalautre La Petite (77)

Objectifs : introduire les conventions de la correspondance épistolaire.

Compétences : dicter un texte à un adulte
assimiler les conventions d’une lettre en s’appuyant sur celle reçue.
Matériel : lettre de Riton le hérisson confectionnée par l’enseignant.
papier à lettre, enveloppe, timbre pour la réponse.

Première journée
L’un des points délicats de cette séquence est son introduction. Pour que les enfants soient “fascinés” par l’échange et que l’activité gagne en intérêt. Il convient de préciser qu’il fut présenté en début du stage une marionnette mascotte : un kangourou appelé Toupie. Dès la première apparition de Toupie, celui-ci apporte une lettre, cachetée et timbrée avec une adresse pour qu’il soit directement associé comme un élément apportant ce courrier : “Monsieur Toupie, classe des moyennes grandes sections - 77--- CHALAUT”.
La surprise et la fascination des enfants pour le nouvel arrivant passé (besoin de toucher, voir de faire des bisous, les “je peux essayer”, les exclamations de surprises), la lettre est introduite comme un objet fascinant renfermant des surprises : on joue sur les intonations, on chuchote, on pose des questions qui entretiennent la mise en suspens de l’action et l’intérêt pour ce bout de papier adressé à la marionnette.
« Qu’est ce que c’est? »
« Une lettre»
s’écrient-ils tous à l’unisson. Ce mot fait donc partie des acquis. Comme le dit le groupe d’Ecouen, « les enfants n’ont pas attendu une séance de questionnement de texte pour recevoir une lettre : ils en reçoivent depuis la petite section (ou du moins devraient en recevoir) et il y a une familiarisation avec cet écrit » (Former des enfants lecteurs de textes, tome 2, des outils pour apprendre à questionner les textes, chez Hachette Ecoles). Ce premier contact servit donc d’évaluation diagnostique pour déterminer les acquis des enfants, et ce qu’ils ignorent de ce type d’écrit.
La marionnette parle alors d’une voix bien différente de celle du professeur ; le kangourou veut partager sa lettre avec les élèves. On demande à un élève d’ouvrir la lettre, ce dernier s’exécute avec révérence, il partage avec ses camarades la joie de sa mission en jetant des regards à la ronde. Il en sort la lettre décorée par quelques images de kangourous mais surtout de hérissons. La feuille comme l’enveloppe est passée de main en main, on remarque le nouvel animal et déjà les questions fusent : Pourquoi un hérisson sur une lettre adressée à un kangourou ? Un élève évoque l’hypothèse que “c’est lui qui a écrit”. On laisse quelque temps les enfants débattre de la question et se passer le nouvel objet de main en main, histoire de bien marquer l’importance de la lettre, toujours dans l’optique de la mise en valeur de cet objet.
Puis Toupie lit, sa tête suit les lignes. La voix de la marionnette se doit d’être bien différente de celle de l’enseignant, une voix suraiguë. On peut ajouter des touches d’humour histoire de donner à la lettre un côté vivant : le simple fait d’arrêter la lecture, de redresser la tête de Toupie pour le faire regarder à la ronde donnera inévitablement un éclat de rire chez les enfants. Puis la lecture reprendra le silence revenant vite tant les enfants sont impatients d’entendre à quoi rime cette lettre :


Le 14 Novembre


Mon cher Toupie,
Comme il est dommage que nous soyons si loin. Je crois que tu habites en ce moment dans une classe d’enfants, mais je ne sais rien d’autre.
Ce serait bien que tu me décrives tout cela. Je sais que tu n’es pas très doué pour raconter mais tu pourrais demander aux enfants de t’aider, comme ça je saurais plus de choses sur l’endroit où tu te trouves.
Je t’embrasse fort,
Ton copain
Riton le hérisson.

A ce moment, l’enseignant favorise le débat oral. Certains mots n’étant pas évidents, je m’attendais à un doute chez les enfants quant à ce que l’on allait devoir accomplir. Bizarrement, la plupart avait saisi : “on va devoir dire où est Toupie” puis “on va dire qui on est”. La préparation est alors expliquée aux élèves :
Vous allez lever le doigt et me dire ce que vous voulez que j’écrive pour nous présenter. Qu’est ce qu’on peut lui dire? A qui on écrit?”
Cette partie de la séquence se fera au tableau, pour que les enfants remarquent bien que ce qu’ils disent est écrit, et que je n’écris que ce qu’ils me disent. Ils prennent conscience alors qu’ils doivent parler moins vite pour la dictée. Ils se rendent également compte que j’écris uniquement ce qu’ils ont formulé et que ces mots, écrits au tableau, sont de leur création.
C’est ici que débute la partie la plus délicate du projet, qui est de faire parler les élèves sans que ce soit toujours les mêmes qui lèvent le doigt. Il s’agit donc de motiver les enfants et de susciter leur intérêt pour toucher le plus grand nombre. Ainsi le mot “mission”, présent dans beaucoup de lettres, comporte une dose non négligeable de mystère, ce qui contribuera à motiver les élèves. Ainsi par le questionnement et la remise éventuelle dans le bon chemin, on arrive à cette réponse qui ne sera pas retouchée par le maître (la date sera aussi un rappel des rituels effectués quelques instants plus tôt) :


Le lundi 25 novembre


Cher Riton,
On est dans la classe de moyenne section et de grande section de maternelle.
Bonjour, on est 22 : 9 filles et 13 garçons. On est gentil avec Toupie.
Au revoir Riton.

On remarque plusieurs choses à la lecture de cette lettre créée par les enfants : d’abord, la formulation élaborée : “on est dans la classe de moyenne section et de grande section de maternelle”, qui ne fut absolument pas soufflée, mais qui fut plutôt récitée comme une expression toute faite, et par plusieurs enfants, comme si cette formulation avait souvent été utilisée par un adulte. Le dénombrement des filles et des garçons de la classe fut effectué par un enfant qui était susceptible de moins s’exprimer. On remarquera aussi que « l’on est gentil avec Toupie » est une réponse directe à la lettre de Riton qui espérait que les enfants étaient gentils avec son ami. Cette phrase est sortie seule sans motivation. Quelques enfants ont peut-être été “marqués” par le fait que l’on puisse être méchant avec une marionnette.
Cette lettre dictée et prise en note par l’adulte, sera ensuite tapée le soir même et proposée le lendemain aux enfants.

Deuxième journée
Toujours à la fin des rituels, je propose la lettre dictée, tapée aux enfants et je demande : “Comment va-t-on l’envoyer?” Très vite la poste, et la boite aux lettres viennent dans toutes les bouches. “Est ce qu’on envoie la feuille comme ça dans la boite ?” « Non, on la met dans une enveloppe », répondent-ils. Je sors une enveloppe et demande à un enfant (qui ne se sera pas beaucoup manifesté mais qui aura été calme, condition sine qua non!) de la mettre dans l’enveloppe. Le pliage ne sera pas de la première délicatesse mais peu importe. On plie, on cachette et ensuite? Le mot “adresse” ne faisait pas partie de leur vocabulaire et fut alors introduit. Mais où trouver l’adresse? On fait passer l’enveloppe, et la lettre et certains remarquent une seconde inscription au dos de l’enveloppe ; avec l’aide de l’enseignant, les enfants devinent qu’il s’agit de celle du fameux Riton. L’enseignant recopie l’adresse. En revanche, la convention du timbre pour envoyer une lettre est plus facilement évoquée par la classe, on en sort un et un enfant le colle. On demande aussi aux enfants où ils collent le timbre. Dernier détail noter NOTRE adresse au dos de l’enveloppe pour que Riton puisse nous répondre.
L’exercice se poursuivit de jour en jour, un matin on reçoit une lettre, le lendemain on en envoie une. Les lettres de Riton comportaient parfois des surprises, comme un CD avec la chanson de Noël que les enfants allaient apprendre, ou bien le hérisson faisait une collection de timbres et de cartes postales, les enfants devaient donc en confectionner pour lui. Les enfants pouvaient donner leur avis sur la chanson de Noël (Petit garçon de Grahem Allwright). Ainsi ce courrier servit de support pédagogique à beaucoup de matières pour ne pas dire la plupart, jouant le jeu, les enfants étaient alors bien plus motivés qu’à l’accoutumée.


Voici quelques autres échanges:


Le 27 septembre
Bonjour les enfants,

J’ai bien reçu votre gentille lettre, et je suis enchanté de vous connaître. Vous me direz si Toupie est lui aussi gentil avec vous.
J’aurais un service à vous demander. Voilà : je fais une collection de cartes postales et cela me ferait très plaisir que vous en fassiez quelques unes avec votre maître. Vous pourriez ensuite les accrocher dans votre classe et je les verrai lorsque je vous rendrai visite.
Je vous embrasse tous bien fort et à bientôt.

Riton le hérisson
______________________________

Le 28 septembre
Cher Riton,
Toupie est encore gentil avec nous. Ce matin, on a fait des cartes postales et des timbres.
On te les montrera quand tu reviendras.
Au revoir

 

Et la correspondance se poursuivit sur toute la durée du stage avec quelques rares manquements, pour des raisons d’organisation ou de possibilité.
Par le biais de cette correspondance imaginaire, beaucoup de notions sont apprises par les enfants. Ne serait-ce que le “Cher Riton” de début de lettre, comment finir une lettre, comment la signé, qui écrit, à quelle date, le choix énonciatif est fait par les enfants sans qu’ils en aient réellement conscience, marquage du temps (qui posa quelques problèmes dans la concordance) le vocabulaire fut aussi travaillé.
Aussi, certains enfants sont plus en avance que d’autres mais insister ainsi sur les différents thermes ou conventions de la lettre quotidiennement permet un ancrage et un intérêt renouvelé par le fait que chaque lettre est différente. De plus, le travail qui sera accompli dans la journée ne sera pas uniquement donné par le maître mais se verra parfois comme un cadeau pour Riton, mais aussi par le transfert de Toupie qu’ils ont sous les yeux et qui est pour eux, une mascotte qui a son importance dans le groupe classe.
Bien sûr, certaines lettres sont fort courtes, les réponses parfois pas très bien formulées. On a pu voir aussi certains jours les enfants peu motivés par la dictée de la réponse (période de Noël oblige, l’excitation était parfois forte) ; c’est dans ces moments de creux que l’enseignant cherchera le lendemain à apporter une énorme lettre bien plus imposante que d’habitude, avec un album à l’intérieur qui sera lu à la classe pour relancer l’intérêt des enfants. Autre défaut de cette séquence, malgré l’intervention et la régulation de l’enseignant, certains enfants parleront plus que d’autres, car plus à l’aise dans le maniement de la langue ; mais il s’agit là d’un problème posé par toute activité de dictée à l’adulte ou d’expression orale en général. On aurait pu, pour éviter cela, faire des groupes et tourner avec quelques élèves pour rédiger la réponse à Riton sur les trois semaines. La réponse aurait été lue le lendemain à toute la classe, et avec l’assentiment de celle-ci la lettre aurait été envoyée. Cependant, la liaison avec Riton aurait moins concerné la classe dans son ensemble, mais plus un groupe d’enfants à tour de rôle.
Par ce genre d’activité, ressort toute une liste de compétences transversales à mettre en oeuvre, qui vont du français à l’éducation civique, en passant par les arts plastiques. La dernière journée débuta par l’arrivée de Riton en personne, qui n’était autre qu’une marionnette du même genre que Toupie. Et quelle satisfaction lorsque l’on croise un de ses élèves, le dernier jour, en train de raconter à son papa que Riton est en fait une marionnette et qu’il avait ramené toutes les lettres qu’on lui avait envoyées. Avec ces lettres et ces enveloppes, on confectionna, avec les enfants, un livret épistolaire garni d’images de kangourous et de hérissons qui restera dans la classe et que les élèves pourront feuilleter de temps en temps.

 

 


Séance de lecture

 

La seconde séance que nous allons analyser ici est une séance de lecture beaucoup plus classique qui fut observée et préparée en stage de pratique accompagné et sur laquelle l’organisation aurait pu être améliorée. Cette séance est une toute petite partie visant à pousser les enfants à « comprendre les informations explicites d’un texte littéraire ou d’un texte documentaire appropriés à l’âge et à la culture des élèves », ou encore « dégager le thème d’un texte littéraire (de quoi ou de qui s’agit-il ?) ». Bien sûr, ces quarante minutes consacrées à la littérature, ne furent qu’une contribution très mince à ces objectifs valables tout le cycle deux pour ne pas dire toute la scolarité de l’enfant.
L’enseignante chez laquelle nous faisions le stage, utilisait le Crocolivre de Gombert chez Nathan. Nous avions prévu de faire cet exercice en fin de journée, après une séance de sciences qui se passa très mal, les objectifs n’ont pas été atteints et les enfants sont sortis énervés en récréation et en sont revenus fort peu calmés.
La première chose qui fut exigée fut quelques minutes de silence complet. Puis les enfants sortirent leur manuel.

Les objectifs de cette séance :
Comprendre les informations explicites d’un texte littéraire

Les compétences :
Trouver dans le texte les réponses à des questions simples.
Dégager le thème du texte : de qui, de quoi parle-t-il?
Lire à haute voix un court passage en restituant correctement la courbe mélodique de la phrase.

Durée :
40 minutes

Matériel :
le croco livre + questions polycopiées.

On demande alors aux enfants d’ouvrir le livre à la page 61, soit une page avant celles qui sont concernées par le questionnaire. Interrogeant les enfants les uns après les autres après de courtes périodes (et non par rapport à la longueur du texte lu pour ne pas pénaliser les mauvais lecteurs), ils lisent ensemble les trois pages. L’enseignant reprend parfois les mots mal prononcés ou transformés ou bien les courbes mélodiques de la phrase mal appropriées. Ils lisent le texte deux fois ensemble, puis la maîtresse relit une dernière fois toute seule pour que les enfants s’imprègnent correctement du texte, puis on distribue le premier polycopié qui ne contient que le premier exercice. Ces questions, qui auront été recopiées et arrangées par l’IMF avec ses stagiaires, sont tirées d’un fichier, différent de celui du livre de l’élève.


Question 1 : Recherche dans le chapitre 3, des mots qui désignent les arbres du parc. Recopie-les.
Question 2 : Répond aux questions:
Quel est le titre du chapitre 3 ?
Invente un autre titre pour le chapitre 3.

Question 3 : Est-ce que l’on sait pourquoi la terre tremble comme dans le tunnel ?
Qu’est ce qui la fait trembler ?

Question 4 : A ton avis quel est le rôle des géants du parc ?
Recopie la phrase qui te permet de le savoir.

Question 5 : Barre ce qui n’est pas indispensable dans ce résumé des géants du parc :
Rémi et Samuel partent en expédition dans un tunnel pour trouver la tombe du prince Sylvestre et la pendre en photo. Rémi est plus grand que Samuel. Il n’a pas peur d’entrer dans le tunnel, alors que Samuel, qui est plus petit, ne veut pas y entrer. Le tunnel tremble. Samuel devient blanc comme un linge. Il veut faire demi-tour. En fait ce sont les arbres gigantesques qui font trembler la terre, car ces géants se déplacent et protègent la tombe du prince Sylvestre. Les arbres sont des chênes et des châtaignés. Rémy se retrouve agressé par les arbres qui lui cassent son appareil photo, qui est gris avec un flash. Les arbres se déplacent vite. C’est alors que le professeur Tiamen vient et explique aux enfants le secret des géants du parc. Le professeur Tiamen a une barbe blanche et une blouse de la même couleur.

Au fur et à mesure que les enfants ont achevé leur travail, ils viennent trouver le professeur pour une évaluation rapide du travail, il colle le papier dans leur cahier de lecture puis il leur est donné le second exercice. Et ainsi de suite. Une fois le temps écoulé, les enfants déposent leur cahier ouvert sur le bureau de la maîtresse et quittent l’école.

On peut relever plusieurs choses qui auraient pu être mises en place pour une amélioration de la séance.
Tout d’abord fixer un contrat de départ et ne pas laisser les élèves partir à l’aveuglette : “vous avez 40 minutes (en retirant le temps de lecture des textes) pour répondre à au moins 2 feuilles, trois si vous avez le temps.” Ainsi cette contrainte supplémentaire donne à l’enfant, un but plus précis que celui de faire du travail sans concevoir où celui-ci s’achèvera, ni finalement son but concret et où interviendra la validation.
Ensuite et c’est le plus important, l’intervenant, au lieu de circuler dans la classe, aurait du se placer à un point de la classe, dans le fond par exemple à une table de laquelle on aurait eu une vision d’ensemble sur les élèves. Certes l’enseignant aurait perdu la mobilité et la facilité de donner des conseils de l’aide ou des remontrances aux enfants, mais cela aurait évité une trop grande agitation propice au chahut, les élèves ayant tendance à suivre le professeur dans ses déplacements pour lui poser une question. De plus, la validation aurait pu être de cette manière effectuée rapidement avec l’enfant alors que le travail était encore frais dans son esprit, ce qui aurait été bien plus bénéfique pour les élèves et donc l’exercice aurait été bien plus constructif devant la constatation immédiate de leurs erreurs ou de leur réussite. Passé à l’autre exercice aurait été alors un bon moyen de validation complète.

Ainsi, sous des dehors d’exercice “classique”, cette séance présentait bien des aspects plus compliqués qu’il n’y paraissait, et plusieurs hypothèses se sont offertes à nous pendant le bilan. Pour l’organisation de cette séance : devait-on laisser les enfants en autonomie complète et refuser par la même une aide quelconque, ou bien accepter le tutorat mais sans ce mouvement occasionné par les déplacements du maître ? Fallait-il valider le travail par un mot à l’oral ou bien par une correction plus approfondie? De plus, on pourrait faire le reproche que certaines questions étaient bien difficiles pour un cycle 2 et qu’elles nécessitaient un niveau de lecture élaborée. Le résumé notamment est une notion encore abordée dans les études supérieures et qui pose toujours autant de problèmes. Ou à l’inverse que certaines questions étaient bien trop faciles voir limite QCM. Cependant, une bonne partie de la classe a réussi l’exercice convenablement et seul cinq enfants sur vingt-six ont eu des difficultés pour son aboutissement ; mais il n’empêche que le travail aurait pu être réalisé dans de meilleures conditions.
Notre groupe de PE2 s’est laissé piéger par l’apparente facilité de ce type de séance, en préparant moins intensément cet exercice que les précédents à cause de son classicisme. Dans une classe disciplinée, sans doute la séance se serait-elle convenablement passée, mais ici, s’agissant d’élèves perturbateurs et extrêmement difficiles, nos erreurs nous sont apparues violemment et beaucoup plus concrètement. Nous avons donc bien retenu la leçon.

Suggestions, liens, mémoires...

Acceuil Gomme et Gribouillages

La Classe de LiLLi